« Dessiner contre l’oubli » au Leopoldmuseum – impressions mitigées…
Depuis le 17 mai, une nouvelle exposition intitulée « Dessiner contre l’oubli » est proposée au Leopoldmuseum (jusqu’au 2 septembre). Il s’agit de dessins au fusain réalisés par Manfred Bockelmann sur de grandes toiles de jute (150 x 110 cm). A partir de photos anthropométriques faites par les nazis à l’arrivée dans le camp d’Auschwitz, le dessinateur entreprend de restituer la part d’humanité d’enfants qui – pour l’immense majorité d’entre eux – ont péri dans les camps. Sur la soixantaine de portraits dessinés, une bonne trentaine sont exposés.
La plupart ont déjà les cheveux rasés, ce qui était fait dès l’arrivée. D’autres, les enfants roms, ont encore leurs cheveux car leur photo devait servir les projets prétendument « scientifiques » des nazis. Les visages ne sont pas encore marqués par la faim et la douleur, l’artiste s’est appliqué à retranscrire le regard de la façon la plus humaine possible, tentant de leur restituer leur dignité. Pour cela, le détail des yeux est décisif et il explique qu’il cherche le moment où chaque portrait lui « parle ».
Ses motivations demeurent cependant peu claires. Dans l’entretien au quotidien Der Standard, il explique ainsi qu’il avait toujours eu des réticiences à travailler sur l’extermination des Juifs car il n’en avait pas été le témoin. « il y a trois ans je me suis dit ‘En 2013 tu auras 70 ans, il ne manquait plus que ça que tu sois invité à une grande exposition !’ » (source). Lire la suite
Un pas vers la justice, plutôt qu’une « sensationnelle histoire d’amour » !
Excellent article de J. Stolz paru le 24.08.2010 dans Le Monde.
Reconnaissons d’abord qu’un petit progrès a été accompli dans la restitution des œuvres d’art issues des spoliations nazies. En avril 2008, j’avais publié un texte intitulé Art Restitution in Austria: Still a long way to go, dénonçant à la fois la législation en vigueur (la ‘Kunstrückgabegesetz’ de 1998) et le manque de bonne volonté évident de la fondation Leopold, du nom du grand collectionneur Rudolf Leopold, mort à 85 ans en juin 2010. Ce dernier a acquis après-guerre, souvent dans les années 1950, des œuvres qui en réalité, avaient souvent appartenu à des Juifs qui avaient été spoliés ou contraints de vendre à des prix dérisoires leurs tableaux. Leopold s’est toujours défendu en affirmant qu’il achetait ces tableaux de bonne foi, ignorant les modalités des acquisitions passées. Il a de plus ouvert le Leopold Museum, en 2001, pour que le public puisse voir une (petite) partie de sa collection. En 1998, un tableau d’Egon Schiele, le portrait de sa compagne Walburga Neuzil (dite ‘Wally’), avait été prêté pour une exposition à New York. Suite à une plainte, ce tableau avait été confisqué et un débat sur la restitution était ainsi né en Autriche. Aujourd’hui, 20 août 2010, Lire la suite
-
Archives
- juin 2022 (1)
- mai 2022 (1)
- mars 2022 (1)
- décembre 2021 (1)
- novembre 2021 (1)
- octobre 2021 (1)
- juin 2021 (1)
- mai 2021 (1)
- avril 2021 (1)
- février 2021 (1)
- janvier 2021 (1)
- décembre 2020 (1)
-
Catégories
- Anti "foot professionnel"
- Anti-foot
- Antisémitisme
- Art
- Asile
- Autriche
- Catholicisme
- Cinéma
- Critique(s) d'ouvrage
- croix
- Economie
- Enseignement
- Europe
- Expulsions
- Extrême droite
- Féminisme
- FPÖ
- Français de l'étranger
- France
- Immigration
- Islam
- Israel
- Jésus
- Journalisme
- Judaïsme
- La France en Autriche
- Laïcité
- Mémoire
- Nazisme
- Photo
- Police
- Racisme
- Réfugiés
- Religion
- Restitution
- Roms
- Sexisme
- signes religieux
- Sport
- travail
- Uncategorized
- Vienne
-
RSS
Entries RSS
Comments RSS