Jörg Haider, héros national ?!
- Annonce de la parution du DVD « C’était Jörg Haider »
ci-dessous, après le dessinde Riss, quelques lignes sur le texte de Elfriede Jelinek du 22/10 .
Ici Un texte plus long que j’ai écrit sur les réactions des intellectuels autrichiens, pour nonfiction.fr]
ICI un article que j’ai publié dans Regards (publication du Centre communautaire laïc juif, en Belgique), n°675, 4 novembre 2008, pp. 18-19
Les réactions à la mort de Jörg Haider sont absolument stupéfiantes. Je m’interrogeais jusqu’alors sur les 28% de votes pour les deux partis d’extrême-droite aux élections législatives du 28 septembre (cf. ce billet). Certaines particularités sont en effet vraiment inquiétantes, comme le fait que chez les jeunes hommes de moins de 30 ans, le pourcentage d’électeurs enclins à voter pour des partis d’extrême-droite monte à 42% (p. 5 de cette analyse socio-démographique). On pouvait parler de vote de protestation, d’un signe de ras-le-bol envers la grande coalition, on pouvait se dire « oui, ils votent FPÖ/BZÖ mais n’approuvent pas forcément les sympathies de ces partis pour les mouvements néonazis, antisémites et négationnistes… ».
La réaction des écrivains autrichiens à l’affaire d’Amstetten
[Hier auf Deutsch, ein sehr guter Artikel über den Text von Elfriede Jelinek]
Liant l’affaire Kampusch, du nom de cette jeune femme qui avait été séquestrée pendant 8 ans, avec l’affaire d’inceste d’Amstetten qui agite la presse internationale depuis maintenant 10 jours, la tentation est grande de prétendre découvrir une partie sombre de l’âme autrichienne dans ces faits divers. Ainsi, le tabloïd britannique The Sun, dans son édition du 3 mai, publiait quelques photos de l’Anschluss et concluait à partir du fait qu’à l’âge de trois ans, le futur père incestueux, Josef Fritzl, avait pu voir Hitler arriver dans sa ville, que l’affaire d’Amstetten découlait du passé nazi de l’Autriche.
Les écrivains autrichiens sont plus mesurés mais leurs propos ne sont que plus dérangeants, voire inquiétants. Comparant les atrocités commises par un Marc Dutroux en Belgique ou les époux Fourniret en France, c’est surtout le respect des codes sociaux implicites qui étonne dans le cas autrichien. Fritzl était bien intégré, saluait gentiment, sa famille participant comme il se doit à la vie de la petite ville. C’est aujourd’hui la culture nationale du « regarder ailleurs », le Wegschauen, qui est critiquée.
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