Le retour de la déferlante ou des vertus opiacées du flouzeball

Un dessin du regretté Charb en 2010. Aujourd’hui il y a 6 millions de chômeurs.
La posologie est assez précise, tous les deux ans à une ou deux semaines près, la dose est répandue au début de l’été sous la forme d’une coupe du monde ou d’une coupe d’Europe de football. Des milliardaires en short, chargés comme des nageuses est-allemandes ou des sprinters étasuniens, tapent dans la baballe pour le plus grand profit des actionnaires de quelques grandes multinationales (et cette année c’est le champion du monde de la malbouffe qui est à l’honneur), le tout devant des footolâtres ébahis. Le gouvernement français compte les jours et demande même à ses ambassades du monde entier d’afficher des compteurs en jours, heures, minutes et secondes, espérant qu’un quelconque intérêt se développe, que la tension monte, et que les Français se désintéressent, par exemple, de ce qui se joue à Paris avec « Nuit Debout », place de la République et déjà dans des centaines d’autre villes, en France mais aussi à l’étranger (comme le montre cette carte, Nuit Debout arrive d’ailleurs à Vienne !). François Hollande et Manuel Valls, au plus mal dans les sondages, sont sans doute les seuls à vraiment compter les jours avant leur délivrance. Panem et circenses (du pain et des jeux), la recette est vieille comme la Rome antique qui l’a vue naître, mais elle fonctionne toujours. Des JO de 1936 à la Coupe du Monde de foot de Jorge Rafael Videla (Argentine 1978), les dictateurs ont toujours construit des stades et organisé de « beaux spectacles populaires ». En Afghanistan, les Talibans ont récemment fait preuve d’originalité en ajoutant un petit « bis » aux matchs de foot : des lapidations de femmes ou des exécutions par pendaison (cf. cet article de Libération).
Lors d’un débat public à la grande bibliothèque de Vienne le 21 avril dernier, sous le titre « Football : La France en état d’urgence ? » (Frankreich im Fußballausnahmezustand?) le premier secrétaire de l’ambassade de France en Autriche est venu prêcher la bonne parole, les fameux « éléments de langage ».
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