Journée Al-Quds à Vienne, manif et contre-manif
Alors même qu’on m’a reproché le 10 juillet d’éprouver de la « haine pour l’existence de l’Etat juif » pour avoir simplement osé exposer quelques idées relatives à l’emploi du mot Shoah, je me suis rendu le lendemain à la contre-manifestation pour marquer mon opposition à la manifestation qui s’est tenue dans le cadre de la « journée Al-Quds ». Lancée en 1979 par le régime des mollahs iraniens, cette journée vise à réclamer le départ des Juifs de la Palestine historique et surtout de Jérusalem (« Al-Quds » en arabe). Pour la troisième année consécutive, un doublé défilé était organisé par les associations islamistes installées en Autriche, souvent antisémites. Pourquoi un double défilé ? Tout simplement parce que les femmes et les enfants manifestaient devant et les hommes ou jeunes garçons de plus de 12 ans derrière. On comptait au total environ 250 à 300 personnes, avec des slogans comme « Sionisme = Terrorisme », « Stoppez le nettoyage ethnique en Palestine », « Apartheid en Israël = crime contre l’humanité » ou encore « Sionisme et extrémisme hors du Proche-Orient ». Lire la suite
De la difficulté de parler des attentats parisiens à Vienne
Fondé à l’occasion de l’affaire Waldheim, en 1986, le Club Républicain est une émanation de la société civile autrichienne regroupant des intellectuels de ce pays attachés à un traitement juste du passé de l’Autriche au vingtième siècle, à la lutte contre l’antisémitisme et cherchant à contenir la montée de l’extrême droite. Lors du premier rassemblement citoyen devant l’ambassade de France, le soir de l’attentat contre Charlie Hebdo, deux membres du Club républicain m’ont demandé si je souhaitais participer avec d’autres intervenants à une soirée autour de ce qu’on allait devoir appeler les attentats parisiens, la soirée « Je suis Charlie » évoquée au départ est devenue rapidement « Je suis Charlie, je suis Juif » (ce qui négligeait à mes yeux les trois policiers assassinés). La soirée a eu lieu le lundi 26 janvier.
Premier gros coup de bambou dès l’arrivée. Dans un courriel préparatoire, l’organisateur de la soirée, Alexander Emanuely, m’avait demandé d’amener les exemplaires de Charlie que j’avais chez moi pour créer un décor avec des couvertures originales. J’ai passé quelque temps à retrouver d’anciens numéros que j’ai portés toute la journée avec moi, avec en plus la pancarte que je m’étais bricolée pour la manifestation du 11 janvier. Arrivé sur place, Alexandre m’explique que non, on n’en aurait pas besoin, la dessinatrice invitée, Andrea Maria Dusl allait expliquer pourquoi elle s’y est opposé. Effectivement, c’est à elle que s’adresse la première question du modérateur lorsque le débat commence, peu après 19h. Étant elle-même dessinatrice (mais pas caricaturiste, elle a tenu à le préciser), Mme Dusl explique qu’elle ne souhaite pas être tuée dans dix ans pour avoir pris la parole devant un décor contenant éventuellement une caricature du prophète (vidéo). Lire la suite
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