Le petit flambeau

L'Autriche vue par un universitaire français…

Un racisme parfois insidieux

Le 1er octobre dernier, je signalais l’ouverture d’une exposition consacrée à Angelo Soliman (1721-1796), insistant sur l’importance de cet événement comme initiative pour mener une réflexion plus approfondie sur la façon dont les Africains sont considérés en Autriche. Or, peu de temps après, la journaliste du Standard Irene Brickner a illustré de façon on ne peut plus emblématique la situation actuelle. Une entreprise de confiserie s’était vue reprochée par l’association qui lutte contre le racisme, ZARA (Zivilcourage und Anti-Rassismus-Arbeit), de vendre un gâteau chocolaté sous l’appellation « Negerbrot » (pain de nègre, cf. illustration ci-dessus). Par pure provocation, ils ont sorti ce mois-ci un nouveau produit « Nägerbrot » (ce qui se prononce pareil mais n’utilise plus le mot « Neger »)… poussant le défi jusqu’à ajouter un smiley derrière le mot, « 🙂 ». Pour mémoire, et par souci de comparaison, c’est en 1977 que l’entreprise Bananaia a dû renoncer à son slogan « Y’a bon Banania » prononcé par un tirailleur sénégalais. Ce n’est toutefois que très récemment que l’expression « Y’a bon » a été interdite comme slogan. L’article idoine de Wikipédia rappelle que « Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a obtenu le 19 mai 2011 devant la cour d’appel de Versailles que Nutrimaine, société titulaire de la marque Banania, fasse cesser la vente de produits portant le slogan « Y’a bon ». » Espérons que la justice autrichienne puisse s’inspirer de cette jurisprudence…

25 octobre 2011 Posted by | Uncategorized | , , , , | 3 commentaires