La solidarité au quotidien dans un quartier de Vienne
Mark est un Allemand qui vit à Vienne depuis une douzaine d’années et qui travaille dans la communication. Lorsqu’il a appris, début septembre, que des milliers de demandeurs d’asile arrivaient dans le plus grand dénuement à la frontière hongroise, il est parti avec sa femme et il est resté pendant 30h non-stop pour aider. De retour à Vienne, il a cherché à organiser une collecte de vêtements et son local a servi de dépôt. Tout naturellement, le 7 septembre, il a utilisé le réseau de voisinage « Fragnebenan » (qui avait fait l’objet d’un billet sur ce blog) puis, le 9 septembre, il a créé sous Facebook un groupe intitulé « Meidling – Refugees are Welcome », dont l’effectif ne cesse de croître (577 personnes à ce jour). Il y avait déjà quelques demandeurs d’asile dans le quartier de Meidling mais l’ouverture d’un centre d’accueil, deux semaines plus tard, a donné l’occasion de voir les choses en grand, au plus près de ces « nouveaux voisins » (appellation moins stigmatisante que « réfugiés »).
Il y eut d’abord des collectes de vêtements, 800 cartons jusqu’à début novembre, mais aussi d’objets divers (jeux pour les enfants, nourriture, articles d’hygiène… 50 cartons), une vingtaine de poussettes, dix vélos (remis en état par Martin, un des membres du groupe), des fauteuils roulant, des médicaments, deux appartements mis à disposition (voir cet article) etc. Au centre d’accueil, dans la Kolpinghaus, environ 200 réfugiés qui ont déposé leur demande d’asile en Autriche se sont installés. Ils viennent surtout d’Irak et de Syrie mais aussi parfois d’Afghanistan ou du Yémen.
Parallèlement aux diverses collectes, des cours d’allemand ont été organisés, ainsi que des sessions de jeux (jeux de société et jeux d’échecs) ou des sorties touristiques. Le 8 novembre, plus de 2600 euros ont été obtenus lors d’une grande fête qui réunissait les 200 réfugiés avec au moins autant d’habitants du quartier (photos). L’entrée était libre, le buffet était gratuit, mais celles et ceux qui le pouvaient étaient invités à faire un don.
Au bout de trois mois, une certaine normalité s’est installée, les cours d’allemand sont plutôt régulièrement suivis, une constitution du groupe de volontaire en association devrait permettre de franchir quelques étapes mais les demandeurs d’asile n’ayant pas le droit de travailler, le logement demeure un point noir.
Compléments
- Portrait de Mark dans un journal local
- Quelques photos des activités échiquéennes
- Participation à une « charity run »
- La solidarité des Sikhs à la gare principale, plus de 400 000 repas servis.
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