Demande à tes voisins !
Encore un billet qui traduit mon enthousiasme pour mon pays d’accueil 🙂 Depuis le début de l’année un nouveau réseau social a fait son apparition en Autriche, « Fragnebenan« , ce qui littéralement se traduit par « demande à côté ». Il s’agit de mettre en relation des voisins, au sein d’un quartier. Au début, durant le deuxième semestre 2014, 1200 personnes réparties dans 850 immeubles ont joué le jeu pour un test grandeur nature qui s’est avéré très concluant. Des centaines de services ont été rendus car le principe est aussi simple qu’efficace. « Qui peut arroser mes plantes cet été ? », « Est-ce que quelqu’un a une perceuse à prêter ? », « Où trouver une bonne boulangerie ? », « Je cherche quelqu’un pour nourrir mon chat la semaine prochaine » etc. mais aussi des dépannages ponctuels « je n’ai plus de farine, il est 22h, qui peut me dépanner ? ». Dans une visée moins individualiste, ce réseau a aussi été utilisé pour venir en aide aux réfugiés. En moins de 24h, des voitures entières ont été remplies pour livrer nourriture et vêtements au camp de Traiskirchen, en Basse-Autriche (cf. ce billet sur le blog de Fragnebenan).
Membre de ce réseau depuis quelques semaines, j’ai eu récemment le plaisir d’y participer. Une voisine vivant à 800m de chez moi cherchait une échelle de plus d’1m50. Elle est venue chercher la nôtre avec son mari ; on a sympathisé et cela s’est traduit par un dîner franco-iranien très sympathique, l’occasion pour moi d’en apprendre beaucoup sur l’Iran, grâce à Sonia et Saeed mais aussi indirectement grâce à ce réseau qui permet simplement de créer du lien social.
Sources et compléments
- « Nachbarschaftshilfe aus dem Internet« , Die Presse, 2.1.2014
- « Frag nebenan »: « Facebook » für Wiener Grätzel startet« , Der Standard, 20.1.2015
- « Interview mit Stefan Theißbacher, CEO von FragNebenan« . Cet entretien comporte une mauvaise nouvelle : à moyen terme Stefan Theißbacher envisage d’autoriser les entrepreneurs locaux à passer des publicités. Du point de vue du traitement des données, le réseau repose sur une identification physique des inscrits par un système de carte postale que l’on reçoit avec un code pour confirmer son inscription (tout cela est gratuit). L’initiateur et directeur du réseau assure un traitement respectueux des données personnelles : aucune donnée privée conservée, possibilité de se désinscrire avec effacement complet du profil etc.
- Voir aussi, toujours à Vienne, pour la réappropriation de l’espace public, les permanent breakfast (grand petits-déjeuners collectif sur la voie publique), les bibliothèques gratuites et les poèmes à cueillir, décrits dans ce billet, ou encore la critical mass, rassemblement de cyclistes le dernier vendredi de chaque mois à 16h.
- A la lecture de cet article, mes FB friends en France ont signalé ces équivalents : Peuplade et monptivoisinage. Au Québec ruelleverte en et en Nouvelle-Zélande (où j’ai un ami de mes années lycée) neighbourly.
- Pour donner des objets, de particulier à particulier : Freecycle (ce groupe pour Vienne) et sur Facebook, pour Vienne, Wien verschenkt (68 574 membres !), Verschenke, Gratis, Umsonst Österreich (22 130 membres)…
Aucun commentaire pour l’instant.
-
Archives
- novembre 2023 (1)
- septembre 2023 (2)
- février 2023 (1)
- octobre 2022 (2)
- septembre 2022 (1)
- juin 2022 (1)
- Mai 2022 (1)
- mars 2022 (1)
- décembre 2021 (1)
- novembre 2021 (1)
- octobre 2021 (1)
- juin 2021 (1)
-
Catégories
- Anti "foot professionnel"
- Anti-foot
- Antisémitisme
- Art
- Asile
- Autriche
- Catholicisme
- Cinéma
- Critique(s) d'ouvrage
- croix
- Economie
- Enseignement
- Europe
- Expulsions
- Extrême droite
- Féminisme
- FPÖ
- Français de l'étranger
- France
- Immigration
- Islam
- Israel
- Jésus
- Journalisme
- Judaïsme
- La France en Autriche
- Laïcité
- Mémoire
- Nazisme
- Photo
- Police
- Racisme
- Réfugiés
- Religion
- Restitution
- Roms
- Sexisme
- signes religieux
- Sport
- travail
- Uncategorized
- Vienne
-
RSS
Entries RSS
Comments RSS
Laisser un commentaire